Médias : veille documentaire 2015

Je recense ici des ressources découvertes en 2015.

Désinformation et rumeur : nous sommes notre pire ennemi !

Baromètre 2015 de confiance des Français dans les médias | TNS Sofres

Cet article va vous surprendre (si vous en avez encore la force) – Libération.fr

Journée de la critique des médias : « À quoi sert la critique des médias ? » – Acrimed | Action Critique Médias

2015 World Press Freedom Index – Reporters sans frontières

Pluralisme : de quoi parle-t-on ? – Acrimed | Action Critique Médias

Non, le buzz de la robe n’est pas (forcément) le naufrage du journalisme !

Attention au contrôle du pouvoir politique sur les journalistes

Journée de la critique des médias : « Nous avons des propositions » – Acrimed | Action Critique Médias

Comment la pub cible nos enfants

Médiacadémie

Les utilisateurs des réseaux sociaux en France : profils, comportements, attitudes – Blog du Modérateur

On a pisté la publicité sur Internet – Rue89

« Google en sait beaucoup plus sur nous que nous-mêmes »

Comment mesure-t-on l’audience de la radio ?

Technologie : avons-nous raison d’être critiques ? « InternetActu.net

Do Not Track – S01E01 – Morning Rituals

Refusez les programmes de surveillance de données comme PRISM, XKeyscore etTempora – PRISM Break – PRISM Break

L’art et la manière d’ignorer la question des médias – Acrimed | Action Critique Médias

Hollande, Sarkozy, immobilier, islam : explorez un an de couvertures d’hebdomadaires français

Le baromètre « Confiance dans les médias » ou l’arroseur arrosé – Acrimed | Action Critique Médias

Des 15-25 ans expliquent leur obsession pour Snapchat et comment ils l’utilisent

Être usager de l’information en ligne nécessite-t-il de nouvelles compétences ?

Les médias, « des serfs au royaume de Facebook » ? – Rue89

«oklm», «msk», «jpp» : petit lexique du nouveau langage SMS des ados

Des experts en sécurité dénoncent les dangers de l’accès des autorités aux données chiffrées

Une autre pornographie est-elle possible ? – France culture

Certaines des conclusions que ce documentaire semble véhiculer (et surtout l’interprétation ou la généralisation de ces dernières, dans la présentation qui en est faite sur le site notamment) sont à prendre avec distance, par exemple lorsqu’il est question d’impacts des médias numériques sur les croyances et pratiques. S’il est très bien documenté, je n’en néanmoins connais pas la portée « sociologique ».

En dehors de cette réserve mineure (le documentaire étant vraiment très pro), les questions qu’il pose et leurs enjeux (aliénation, émancipation, normes, interdits, liberté, idéologies, plaisir(s), représentations, équité…) sont nombreux…

En bref, il me semble que l’oeuvre n’impose pas une réponse toute faite (ce serait contradictoire), ce qui me fait donc parfois déplorer le « résumé », la présentation ou la réappropriation (interprétation) qui en est faite.

Aussi, en tant qu’homme, j’apprécie de lire ou de voir un féminisme qui ne creuse pas la « frontière » entre les genres, mais tâche juste de déjouer certaines dominations injustes en dévoilant des idéologies auxquelles des hommes sont également « soumis », tout en disant qu’ils ne sont pas les seuls à les perpétuer (comme le montre l’auteure par exemple avec sa critique de 50 nuances de Grey, ou comme on pourrait le constater en analysant les rédactions de magazines « féminins »).

Dans le prolongement de ce documentaire, pas mal de questions sur l’évolution de la sexualité et des relations interpersonnelles se posent, en lien avec certaines évolutions technologiques. Il y a notamment le cas des sex toys. Aussi, on va de plus en plus vers de la « réalité augmentée », avec des poupées gonflables et outils permettant des stimuli sensoriels (lunettes spéciales, etc.). Ne croyez-vous pas qu’on va de plus en plus vers des pratiques sexuelles « solitaires », hyper individualisées, morcelées, dans une logique de « à chacun son plaisir » et d’une (sur)consommation éphémère ? Cela pourrait s’étendre aux relations interpersonnelles (y compris en amitié).

Qu’en pensez-vous ? (Ces questions ne se positionnent pas tant ici d’un point de vue « moral » que « sociologique », mais rien n’empêche de l’aborder du point de vue éthique également, puisqu’on est bien dans la question des moeurs).

Votre historique porno va t-il être vraiment rendu public ?

Un article que l’on pourrait qualifier de résigné. Je le rejoins dans l’idée que ces données sont sensibles et qu’il y a un risque qu’elles soient accessibles à des personnes contre notre gré, comme pour la plupart des autres informations « traçables » qui autrefois ont fait partie d’une sphère plus intime, d’ailleurs.

Comme je l’écrivais ici, les moyens de nous « ficher » et de tracer notre activités sont multiples : cartes bancaires et cartes d’identité, téléphones, gps, téléviseurs, navigation web, réseaux sociaux, etc. (sans compter tous les organismes privés ou publics qui disposent d’une « fiche signalétique » sur vous et vos comportements : abonnements, contrats, etc.).

Il me semble illusoire d’échapper à cela, du point de vue technique, à moins de se couper complètement du monde – et encore. Je le rejoins donc également sur la question de la prise de conscience de ce fichage des données.

Par contre, en ce qui concerne l’utilisation qui est faite de ces données, qu’il s’agisse d’une utilisation par des entreprises privées, par un état sécuritaire (à tendance totalitaire), ou par n’importe quelle autre organisation qui aurait des intentions malveillantes, il me semble que justement, il ne faut pas se résoudre à « faire attention à ce que l’on fait sur le web », à créer une « e-reputation » et une image idéalisée de soi. Nous ne sommes justement pas les seuls responsables, même si une prise de conscience est intéressante.

Les pistes de solutions résident selon moi dans la création et l’exercice de contres-pouvoirs.

Do Not Track – S01E06 – The Daily Me

Nouveaux médias : une nouvelle classe de dominants

Six ans après, le vieux blogueur a le spleen. Moi, perso, ça va. – Par Vincent Glad

André Gunthert : «Embrayeur de conversation, le selfie doit être moche»

L’article original

Quantifying Controversy in Social Media

Performativité du virtuel et épiphanie du réel | Socio-informatique et argumentation

« Du bruit au signal – Une typologie temporelle pour la sociologie du Web » | Socio-informatique et argumentation

Migrants : la guerre des images

BuzzFeed, c’est du sérieux

« Les blogs sont morts. Voici leur histoire », par Vincent Glad

Réfugiés: la guerre de l’info de la « fachosphère »

Pour faire taire la presse française sur le scandale des tests antipollution truqués, Volkswagen a une méthode simple : le chantage

« Vous n’avez rien compris aux selfies »

Sans remettre en cause la qualité générale du travail d’André Gunthert, dont j’ai déjà relayé justement un article sur le selfie ci-dessus, je partage certaines critiques de cet article.

Il y a certes quelques exagérations, des extrapolations (genre « le mec a pas internet ») et de la caricature (voire l’une ou l’autre interprétation limite fallacieuse) dans celui-ci, mais bon, l’auteur s’appelle « Odieux Connard », hein… Ce qui ne l’empêche pas d’émettre plusieurs reproches pertinents à l’égard de certaines thèses.

Je ne suis pour ma part pas convaincu par l’idée du selfie identifié – y compris inconsciemment – comme acte subversif progressiste ou témoin d’une forme de respect. Comme il y a plusieurs types différents de selfie (et de regard social sur le selfie), c’est quelque chose qui n’est pas évident. Certaines idées semblent par ailleurs contre-intuitives – au vu de la réaction de certains publics – et méritent sans doute clarification ou nuance. Je pense enfin que la dimension et le contexte techniques ne sont pas suffisamment mis en lien avec les usages (le selfie renvoie à des pratiques de socialisation qui lui préexistent, en lien avec de nouvelles possibilités techniques).

Contacté par mes soins via Twitter, A. Gunthert a apporté plusieurs précisions : « J’ai écrit un bouquin de 12 ch. Le dernier est sur le selfie. Libé ou L’Obs n’ont retenu que ça… Ça leur a plu, tant mieux. Je fais la promo : je suis mal placé pour cracher dans la soupe… Après, ça ne veut pas dire que je n’ai pas un regard critique sur un effet de mode journalistique… Le selfie est un symptôme, le plus visible, mais largement pas le seul, d’un phénomène plus large d’appropriation images ».

Faites-vous votre opinion :

Numérique : les « nouveaux » usages sont-ils si nouveaux ?

#PizzaRat, les « fermes à mèmes » et la dystopie de la monétisation panoptique

« Le nouvel élitisme des réseaux sociaux », par Hubert Guillaud | InternetActu.net

« Le Figaro », « Libé », « l’Obs »… Qui possède la presse française ?

Les enfants et les écrans – Usages des enfants de 0 à 6 ans, représentations et attitudes de leurs parents et des professionnels de la petite enfance

Que va changer le règne des bloqueurs de publicités ?

Internet : la fin des commentaires ?

Pourquoi Marine Le Pen serait interdite d’antenne sur la RTBF

Media Animation asbl

Le web est-il encore une bibliothèque universelle ? « InternetActu.net

« Google est devenu raciste parce que ses utilisateurs le sont » – Rue89 – L’Obs

Le titre est encore bien entendu un raccourci (les propos de danah boyd semblant être plutôt : « Google devenait raciste parce que ses utilisateurs racistes l’entraînaient à l’être »).

L’article aborde la question de la neutralité des algorithmes (/ des technologies) en lien avec la problématique des usages des médias.

Sans être d’accord avec tous les propos de boyd (et/ou la compréhension qu’en donnent certains qui la relaient), et ce de manière générale, je pense que cet article a l’intérêt d’interroger des dynamiques qui vont au-delà des technologies et de leurs « promesses ».

Big data, algorithmes, technologies et dynamiques sociales s’interpénètrent et s’influencent mutuellement. Une erreur serait de ne pas tenir compte des dynamiques complexes que cela suppose, et de tirer des conclusions hâtives.

Classement mondial de la liberté de la presse 2015 : une détérioration générale

Le web des émotions : vers une économie de l’affect ? | CaddE-Réputation

« Ce n’est pas en se déconnectant qu’on renoue avec le réel » – Rue89 – L’Obs

Comment vérifier les images des réseaux sociaux ?

La phobie des « non lus » et la tyrannie des chiffres sur Internet

Unes sur le FN : « »La Voix du Nord » renoue avec la mission civique de la presse française»

Les médias et le Front national : indignations sélectives et banalisation effective – Acrimed | Action Critique Médias

Petits-fours, hôtesses et logiciels… le lobbying très bien rodé de Microsoft

Soyez sincère dans vos SMS : enlevez les points ! – Tech – Numerama

L’art du trolling ou comment troller les trolls – Rue89 – L’Obs

Deux techniques pour isoler et décourager les trolls haineux :

– Neumann a créé le « hellbanning », une technique de bannissement astucieuse qu’il explique ainsi :

« Le rageux qui a écrit le commentaire le voit posté sur la page, mais tous les autres visiteurs ne le voient pas. Et c’est comme ça que vous enlevez aux gens ce qu’ils veulent : des réactions.

Ils écrivent tout seuls sur leur île déserte mais n’obtiennent aucune réaction. Psychologiquement, c’est le moyen le plus efficace pour décourager quelqu’un de continuer à poster. »

– Neumann a donc développé un système qui pousse les personnes qui veulent commenter à remplir un captcha. Une fois le commentaire envoyé, son outil calcule la probabilité que le message soit celui d’un troll. Grâce à cette probabilité, et indépendamment du fait que le captcha ait été bien rempli ou non, le troll se retrouve à devoir remplir un captcha à nouveau, et ce jusqu’à épuisement.

L’article présente également des anecdotes et opinions (passables à mon sens) de l’auteur de ces deux systèmes de modération.

Contre les rumeurs en ligne, un vain combat

L’article du Washington Post

« Fact-checking, le malaise »