Illustrations – Rosebud











La petite histoire que je vous partage ici est une référence au film Citizen Kane. Même si le film a vieilli (1941 !), il est toujours considéré comme un classique, notamment en termes de narration et d’effets de style cinématographique : temporalité avec plein de flashbacks, éléments de réponse au mystère dès le début du film, personnalités des personnages très travaillées, twist final…

Pas mal d’œuvres contemporaines y font référence.

Cf. Citizen Kane (Wikipédia)

[Spoiler Alert]

Le film s’ouvre sur la mort de Charles Foster Kane, un magnat de la presse US, devenu riche grâce à une mine d’or acquise par sa mère. Son dernier mot : « Rosebud ».

Durant le film, on suit un journaliste qui enquête afin de comprendre la signification de ce terme. Il va interviewer un ensemble de proches de Kane ; des banquiers, des collègues, des amis, une ex femme, etc. On découvre progressivement l’intimité de Kane.

A la fin, néanmoins, le journaliste termine bredouille (ou « broucouille », comme on dit dans le bouchonnois).

« Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire « Rosebud » ? Kane a emporté son secret dans la tombe » (vous reconnaissez le clin d’oeil dans La Cité de la peur ?).

Le film se termine sur une image d’un traineau qui brûle. Sur ce traineau, il est écrit « Rosebud ». Le spectateur comprend donc qu’en fait, les derniers mots de Kane font référence à son enfance insouciante et heureuse, quand il jouait avec son traineau. Alors que c’est un homme riche, puissant, qui a cherché toute sa vie à posséder de nombreux objets, ses dernières pensées vont à son enfance.

Cela me fait aussi penser au Picsou de Carl Barks, dont on comprend en le lisant que derrière sa fortune, Picsou a surtout l’amour de sa famille, de ses amis et des aventures qu’il a vécues… Ou encore de Goldie. Les références à Citizen Kane sont d’ailleurs totalement assumées par Barks. Cf. cette section de l’article Wikipédia (où l’on apprend que Les Simpsons, entre autres, y ont aussi fait plein de fois référence).

Vous aurez peut-être noté enfin que les prénoms des bandits sont une référence aux frères (cousins) Dalton de René Goscinny et Morris (Lucky Luke).

J’espère que ça vous a plu !