Quand un jour nous mourrons

Arnold Böcklin - L'île des morts, 3e version (1883)

Arnold Böcklin – L’île des morts, 3e version (1883)

Quand un jour nous mourrons,

J’espère que tout cela n’aura pas été vain.

Les cycles d’injustice, de domination, de haine et de destruction se suivent et se ressemblent.

Les mêmes erreurs sont répétées.

Le dialogue constructif et la voie de la raison sont-ils condamnés à échouer face au cynisme des spéculateurs, des pollueurs, des belligérants et autres égoïstes ou identitaristes – qu’ils soient puissants ou quelconques ?

N’est-il possible de se faire entendre que dans la lutte et le sang ?

Quand un jour nous mourrons, que restera-t-il de cette « supériorité morale » que nous mettons tant de zèle à afficher ?

Que restera-t-il de ces joutes verbales ou physiques où nous avons humilié l’autre ?

Que restera-t-il de notre humanité ?

« L’impuissance du dialogue », addendum pessimiste à mon livre, face à l’amer constat de la tendance de certains à préférer (s’auto)détruire, dominer, écraser ?