Je recense ici des ressources découvertes en 2014.
Internet va-t-il vraiment « déborder » les élites ? – Entre utopie(s) et dystopie(s)
Barack Obama trinque avec Steve Jobs (Apple, à sa gauche), Mark Zuckerberg (Facebook, à sa droite) et Eric Schmidt (Google) entre autres, à Woodside (Californie), le 17 février 2011 (Pete Souza/The White House/Flickr).
Il y a une vingtaine d’années, quelques prophètes annonçaient un nouvel âge d’or de la démocratie porté par ces étranges « autoroutes de l’information ». Cet émerveillement n’a pas disparu.
Nabilla vue par mes élèves de 3e : « Les médias nous prennent pour des cons »
Tant de liens à faire entre consommation / pratiques et discours / opinions revendiquées à l’égard des médias. Si les paroles se veulent méfiantes, sont-elles pour autant critiques ? Des enfants de six ans critiquent Nabilla : ânonner, est-ce vraiment faire preuve d’esprit critique? Cependant, l’article montre bien combien le discours médiatico-politico-pédagogico-parental à l’égard « des jeunes » est parfois biaisé. Encore une fois, focus sur les contenus en tant que tels et non sur ce que les gens en font / disent / retirent / échangent…
La fin du cinéma, par André Gaudreault et Philippe Marion
Le site finducinema.com est un supplément au livre La fin du cinéma ? Un média en crise à l’ère du numérique (Armand Colin, 2013), écrit par André Gaudreault et Philippe Marion. Il est destiné au lecteur désireux d’en savoir plus, qui y trouvera des précisions, des développements et des références bibliographiques, ainsi que d’autres informations supplémentaires agrémentées d’hyperliens, d’images et de vidéos. Ce complément d’information, à défaut d’avoir pu être intégré à l’ouvrage en format papier, est ainsi présenté sur un support qui permet d’en faire un usage optimal. Conçu à l’origine pour faciliter le prolongement de la lecture de l’ouvrage sur un site adapté aux divers appareils mobiles, ce supplément électronique est par ailleurs accessible à tous les internautes qui souhaitent en consulter le contenu très varié et en constante évolution.
Je suis honoré de me voir cité par l’un de mes anciens professeurs, en supplément de p. 166. http://finducinema.com/chap5-n30/
Baromètre de confiance dans les médias 2014 | TNS Sofres
Facebook ne peut pas mourir, il est devenu l’annuaire universel | Slate
L’Internet a toujours été soumis aux métaphores biologiques. De la même manière qu’un buzz est dit « viral », pourquoi ne pas plaquer un modèle épidémiologique sur la courbe d’adoption et de régression de Facebook ?
Je ne suis pas à 100% d’accord avec ce qu’écrit ici Vincent Glad, mais son analyse est très pertinente, au moins sur deux points :
– D’abord, sur sa critique de la pseudo-étude massivement relayée qui conclut la mort de Facebook dans 2 ans sur base de l’application d’un modèle d’épidémiologie à la courbe d’adoption de MySpace. Si la méthodologie prête à sourire, il est clair que celle-ci n’a pas beaucoup de sens. L’idée en elle-même n’est pas idiote, mais pour fournir des résultats un peu plus solides, il aurait fallu comparer un ensemble représentatif des courbes d’adoption des innovations sur le web, et non seulement faire correspondre une seule d’entre elles avec un modèle qui ne relève aucunement du domaine étudié. Autrement dit, il aurait fallu considérer la courbe d’adoption de MySpace, mais aussi celles d’IRC, des e-mails, du chat caramail, de MSN, des forums ou communautés en ligne, des Skyblogs, de Skype, etc. (cf. cet article par exemple).
– Ensuite, à propos du statut de Facebook comme annuaire universel. Derrière son apparente simplicité, Vincent Glad livre là une observation très fine du réseau social. Je ne sais pas si celui-ci va « mourir » ou non à terme (et c’est là-dessus que je prends une distance avec l’auteur). Néanmoins, là où Facebook échoue effectivement, c’est au niveau de sa prétention à engloutir tout le web. A force de vouloir être généraliste, il finit par perdre de sa plus-value. De nombreuses alternatives à Facebook voient le jour, et il ne lui suffit pas de toutes les racheter au fur et à mesure. Ce qui lui reste, actuellement, c »est ce statut d’annuaire géant. Facebook est à comparer avec des acteurs comme Google ou Wikipédia, sachant que ceux-ci ont un usage fort spécifique…
Quoi qu’il en soit, un article à lire, tout comme les autres productions de Vincent Glad en général !
« Pourquoi Nabilla a dit ‘Allô’ ? » : j’ai parlé médias et télé avec des enfants de CE2
Face aux images, les enfants ne sont pas naïfs et côté écrans, ils en connaissent un rayon. Certes, ils aiment la télé, mais ils ont aussi envie de la comprendre. Virginie Spies, sémiologue, a passé quelques temps dans une classe de CE2.
« La télé-réalité et les séries romantiques font baisser la moyenne des élèves » (ou pas)
« Selon une étude du ministère français de l’Éducation, réalisée par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), les jeux vidéo n’auraient aucun impact sur le résultat scolaire des élèves alors que la télé-réalité et les séries romantiques feraient baisser les moyennes ».
Sur Canal+, le discours est encore plus poussé : « rend con » et « est nuisible » se substituent carrément à « est en corrélation avec de moindres résultats scolaires ».
(Cela n’est pas sans rappeler cette question que je pose notamment dans l’article « Critique des médias : critique logique ou critique sociale ? »)
En réponse à cela, d’abord, le lien vers la communication de l’étude en question, non-sourcée par l’article (…A noter que la plupart des titres de presse qui la relaient n’en indiquent pas la référence…).
Une nuance, ensuite, par Hubert Guillaud.
Enfin, une critique de François Jost (qui elle-même mérite nuances) et un topo bien foutu sur Slate.
En somme, encore une étude massivement relayée avec des simplifications abusives, reposant essentiellement sur du déclaratif et sur base de laquelle des causalités hâtives sont inférées.
Si ses résultats ne sont certainement pas – j’insiste – à rejeter en bloc, leur interprétation mérite d’être beaucoup plus prudente et nuancée que celle qui est suggérée par certains.
Cf. également mon dossier intitulé « Les apprentis sorciers de l’éducation aux médias » pour des critiques de discours et dispositifs éducatifs qui se revendiquent de l’analyse des médias.
Les réseaux sont-ils devenus asociaux ?
La question des contre-pouvoirs est super bien vue à mon sens !
Pour moi, cette interrogation vaut aussi pour la problématique de la « vie privée », par exemple. La question aujourd’hui n’est pas tant de savoir comment endiguer des phénomènes quasiment inéluctables, mais de voir comment on peut préserver un équilibre (/ éviter un déséquilibre) de libertés dans ce nouveau système.
Coulisses d’un JT : « Par prudence, à RTL, le présentateur prend l’escalier… »
Le paradoxe de Google Street View – Information
Reporters sans frontières – Classement mondial de la liberté de la presse 2014
Partage Cet Article Si Toi Aussi T’es D’Accord Avec Le Titre | Slate
Turns out Twitter is even more politically polarized than you thought
As part of a new study on Twitter’s network structures, the Pew Research Center and the Social Media Research Foundation tracked a single hashtag related to America’s budget conflict over two days. What the researchers found are “large dense groups that have little inter-connection or bridge between them.
The cluster to the right is the “liberal group” and the one to the left the “conservative group.” Not only do they rarely talk to each other, they also use different hashtags and link to different websites within their tweets.
Développer la capacité à changer de point de vue : les enjeux de la “décentration”
Le Comité pour la Protection des Journalistes – Committee to Protect Journalists
Le baromètre thématique des journaux télévisés (INA, 2014, pdf)
> Dans les JT, français, les USA écrasent le reste du monde
Innovation, innovation, innovation, innovation, innovation, innovation…
Qui aujourd’hui peut être contre l’innovation ? Personne, explique Evgeny Morozov (@evgenymorozov) dans un remarquable billet pour New Republic. Aux Etats-Unis, le Parlement a voté l’Innovation Act sans réelle opposition. Les villes, comme Austin et San Francisco, ont créé des bureaux de l’innovation. Depuis 2 ans, la Maison Blanche a lancé un programme de bourse pour placer des gens férus de technologie à l’intérieur de nombreux organismes fédéraux pour qu’ils innovent… Et on pourrait continuer longtemps à égrainer la longue liste des initiatives de soutien à l’innovation sans distinguo politique. L’innovation est partout et tout le monde la désire… “Mot à la mode, l’innovation rassemble autant la droite que la gauche, chacun la revendiquant comme sienne”…
Robot writes LA Times breaking news
Journalisme scientifique sensationnaliste ? | Agence Science-Presse
Coup dur pour le journalisme scientifique ! Une récente étude publiée par une équipe de chercheurs américains de la National Institutes of Health illustre que les recherches scientifiques les plus couvertes par les quotidiens sont celles qui présentent la méthodologie la plus faible.
Une question est de savoir si cette étude a elle-même une méthodologie en béton 😉
La Théorie critique des médias de l’École de Francfort : une relecture – Cairn.info
Je quantifie mes amis en les classant par QI, séduction et salaire : la prochaine étape du big data | Slate
Dandy de l’ère numérique, journaliste spécialisé dans les technologies et les médias et fondateur du site sur l’Internet et la pop culture The Kernel, Milo Yiannopoulos a été qualifié de «Citizen Kane de l’ère des médias numériques», de «pitbull des médias tech» ou encore «d’enfoiré cynique et ignorant» par l’acteur et humoriste britannique Stephen Fry. Lui-même se définit comme «la version east London de Patrick Bateman», le psychopathe et personnage principal du roman de Bret Easton Ellis, American Psycho.
Faut-il combattre les trolls ? | InternetActu.net
La sagesse populaire des réseaux nous rappelle qu’il ne faut pas nourrir les trolls (don’t feed the troll), ce qui signifie qu’il est plus avisé de ne pas répondre à des commentaires haineux afin de ne pas engendrer un discours de haine encore plus violent et plus nourri…
Pourtant, nous rappelait déjà le sociologue Antonio Casilli, “Le trolling ne doit pas être considéré comme une aberration de la sociabilité sur l’internet, mais comme l’une de ses facettes”. En fait, la radicalité des Trolls est une réponse aux blocages des formes d’expression publiques, qu’elles soient en ligne ou pas. On s’énerve pour affirmer son propos, pour le faire exister, pour se faire entendre des autres. “L’existence même des trolls montre que l’espace public est largement un concept fantasmatique”, insiste avec raison le sociologue. Les Trolls (réels comme virtuels) risquent surtout de se développer à mesure que le dialogue démocratique se ferme ou se recompose…
Porno : les beurettes françaises et les mamies allemandes
Cinq chercheurs français se sont intéressés aux tags des sites de streaming, reflets des clichés de l’industrie porn.
Pampers et Always : même combat pour les fesses au sec et la danse !
Même argumentaire deux publicités pour Pampers et pour les protège-slips Always…
L’Humanité prend-elle les risques de l’intelligence artificielle au sérieux ?
« Nous ne sommes pas préparés à l’avènement de l’intelligence artificielle », c’est l’avertissement lancé par le célèbre physicien britannique, Stephen Hawking est une sommité scientifique mondiale. Malgré une maladie qui l’a laissé lourdement handicapé, il est reconnu à la fois pour ses travaux théoriques et ses ouvrages à destination du grand public.
Cela n’est pas sans rappeler « l’impératif moral » qu’Hans Jonas estime que nous avons par rapport à la connaissance. Selon lui, les risques hypothétiques des technologies, dont nous n’avons même pas idée de leur probabilité d’occurrence, représentent une invitation à dépasser notre état d’ignorance actuel, et donc de passer par une étape de questionnement. C’est en gros ce qu’il formalise comme étant une « éthique du futur », sous la forme du « principe responsabilité ».
Il ne s’agit pas de dire qu’il faut éviter d’agir, mais au contraire qu’il faut se donner les possibilités d’agir en connaissance de cause.
Quel électorat pour quel média ?
Quels journaux lisent les électeurs d’extrême droite ? Quelle radio écoutent les sympathisants de gauche ? Quel JT a les faveurs de ceux de droite ? Notre sondage Ifop – Marianne, consacré aux « habitudes médias » des votants aux dernières municipales, lève le voile sur toutes ces questions et permet aussi de comprendre, de façon originale, la dynamique du vote FN.
Question très intéressante : plutôt que d’attribuer une étiquette politique (éventuellement désuète) à un média, le sondage propose de mettre en lien les préférences du public avec leurs habitudes de consommation. On est aussi dans des proportions et non dans des valeurs absolues (genre « le média le plus consommé par les gens de droite »), qui n’auraient peut-être pas beaucoup de sens. Ce n’est donc pas une approche qui argumente sur la couleur politique du média « en soi », mais elle permet peut-être justement des hypothèses sur sa couleur perçue. Si l’étude reste dans du déclaratif (difficile évidemment d’observer la consommation effective de la population), les résultats semblent toutefois intéressants.
Cookies : une seule solution, la déconnexion
Mais d’où vient ce message qui s’affiche sur de nombreux sites en ce moment : « En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour vous proposer des services et offres adaptés à vos besoins » ?
Le boom des robots de l’information
D’ici 15 ans, 90% des informations pourraient être produites par des robots. Cette prédiction, glissée du bout des lèvres par Kristian Hammond, le dirigeant de Narrative Science, une start-up qui produit des articles de façon automatique, fait froid dans le dos. Les lecteurs font-ils seulement la différence entre les contenus écrits par les journalistes et ceux rédigés par des programmes informatiques? Pas si sûr.
Bouletcorp.com – Pub et Caca
Vecam – Données personnelles : sortir des injonctions contradictoires
En matière de données numériques, trois vagues médiatiques se sont succédées sous nos yeux en l’espace de moins de 3 ans.
La première nous a fait scintiller les merveilles associées aux big data, source inépuisable de nouveaux gisements de richesse de l’économie numérique – déluge de données, nouvel or noir, fin de la science… – l’escalade métaphorique semblait sans fin.
La seconde a été liée au coup de tonnerre déclenché par la suite des révélations d’Edward Snowden : en quelques heures, les cris d’alarme négligés des associations de défense des libertés devenaient réalité, en pire. Nul n’avait anticipé l’ampleur et la diversité des données collectées par la NSA. Si big data il y a, ce sont bien celles interceptées et analysées par les autorités américaines, dans une logique de « big surveillance ».
Aujourd’hui, troisième vague, nous voyons se multiplier les articles qui tentent de dégonfler l’enthousiasme exagéré suscité par le projet big data (…) Mais ces critiques ne disent rien du problème précédent : comment dénouer le lien entre production, analyse de données de masse d’une part et logique de surveillance de l’autre.
« Look up » : la technophobie primaire fait du bien aux internautes – Rue89
Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de ce qui nous arrive sur la toile, et d’une vidéo. Elle a été mise en ligne le 25 avril dernier par un jeune britannique du nom de Gary Turk et totalise aujourd’hui plus de 25 millions de vues (c’était 20 millions ce mardi).
Cette vidéo est très partagée – elle est virale selon le langage adéquat –, elle est très commentée, en général sur un mode très positif de la part des internautes, elle est discutée sur des blogs, dans articles de la presse en ligne
[…]
Ce qui frappe dans cette vidéo, ce n’est pas l’esthétique, c’est le propos. Car cette espèce de poème assez bas de gamme est un appel à la jeunesse, un appel à lever les yeux de son écran – l’écran de son ordinateur, de son téléphone portable – un appel à la rencontre physique, à la discussion en face à face, un appel à la déconnexion.
Robots contre journalistes : qui gagnera la guerre de l’information ? – Rue89
Les algorithmes qui mettent en scène l’information, voire la produisent à partir de données (financières, sportives…), se développent rapidement…
Réseaux sociaux : « Les ados protègent mieux leur intimité que leurs parents »
Comment expliquer le succès auprès des jeunes de réseaux « éphémères » comme Snapchat ou WhatsApp ? Pierre Mercklé, sociologue, y voit le besoin d’être spontané sans laisser de trace. Interview.
La « vraie vie » sent un peu le camembert | L’Atelier des icônes
Dans ses réflexions toujours vivifiantes sur les pratiques numériques, Xavier de La Porte épingle l’idéologie de la déconnexion, à partir d’un clip caricatural (“Look up“), qui se désole des ravages causés par les outils connectés. Nous avons tous subi l’ado scotché à son smartphone à l’heure du repas, ou tardé à décoller le nez de l’écran lorsqu’on nous appelle pour sortir. Ces micro-frustrations alimentent une sympathie spontanée pour le message déconnexionniste, auquel une image de champ de blé donne l’évidence d’un slogan publicitaire: lève les yeux, étein[s] ton téléphone, regarde autour de toi, parle avec ceux qui t’entourent…
Arrêtez de vous mentir : vous préférez le léger à l’actu importante
Les médias étudient vos comportements et analysent la façon dont vous consommez les infos, sur leurs sites, et en général. Et vous savez quoi ? Vous mentez. A nous. Et probablement à vous-même. C’est ce qu’explique le magazine américain The Atlantic sur son site…
Le contenu de cet article rejoint un phénomène que je mets en avant dans mon livre : la dissonance entre le déclaratif et le comportemental (ce que les gens disent aimer / préférer versus comment ils se comportent). La relation entre les préférences déclarées et la consommation médiatique pose de nombreuses questions.
Sachant qu’il s’agit de quelque chose de statistique, et non d’une vérité universelle, je prends un peu distance avec la titraille de Slate. Je ne parlerais pas non plus de « mensonge » des répondants, du moins pas de mensonge formulé consciemment. Aussi, il importe de distinguer la consommation qualitative de la consommation quantitative. Il y a en outre plusieurs critères de consommation par rapport à l’information (fiabilité, plaisir, etc.). Les conclusions de telles observations ne doivent donc pas être arrêtées de manière trop hâtive…
Victor Hugo, le bac, les jeunes et la culture de l’Internet
Les lycéens ont commenté leur épreuve du baccalauréat de Français sur Twitter ce qui a encore amené des commentaires acerbes de adultes.
Pourtant, à blâmer les lycéens pour leur « inculture », on manque des choses importantes et essentielles
Revue TIC et Société
Quelles perspectives critiques pour aborder les TIC ?
Gsara asbl – Causes toujours
Tentez d’échapper à la surveillance de la NSA | Le Monde
Un an après les révélations d’Edward Snowden, comment naviguer sur Internet sans paranoïa ? Tentez avec notre jeu d’échapper aux griffes de la NSA.
> Lire ma chronique à ce sujet. Selon moi, les solutions se situent notamment dans la capacité à développer un ou des contre-pouvoirs, c’est-à-dire des lieux de liberté susceptibles d’éviter ou de contrer les dérives potentielles d’un tel système.
Facebook à la conquête du monde académique
Le réseau social et le monde académique se côtoient depuis des années. Une relation à la frontière entre commerce et science.
Jeff Hammerbacher : « Les plus grands esprits de ma génération se demandent comment pousser les gens à cliquer sur des publicités »
Facebook peut tromper une fois 600 000 personnes mais…
Selfies, tous pour moi et moi pour tous
Le selfie dans sa dimension sociale : un processus de généralisation narcissique du portrait photographique ?La mode des selfies peut être déclinée en trois points : son développement historique, son esthétique particulière, un hypothétique réquisitoire à charge du « narcissisme contemporain ». Trois éléments qui tendent à montrer que le selfie représente davantage qu’un simple phénomène de mode.
Le bingo des questions les plus fréquentes sur le journalisme numérique
Par Alice Antheaume.
«Nous vivons l’âge d’or du journalisme». «La liberté de la presse est le fondement de toute démocratie». Telles sont quelques unes des phrases que deux étudiants de l’Université de Boston ont le plus entendues cette année de la bouche de journalistes professionnels venus leur parler. Pour en rire, ils ont en fait un bingo, crayonné à la va-vite. Cela m’a donné l’idée de réaliser, à mon tour, une grille de bingo avec les questions qui reviennent le plus souvent de la part des étudiants et des journalistes professionnels. Et, sous la grille, des tentatives de réponses claires.
Que se passe-t-il quand on aime tout sur Facebook ?
Mat Honan, un journaliste du magazine spécialisé en technologie Wired, souhaitait savoir ce qu’il se passerait si on se mettait à aimer tout ce qui apparaît sur son fil d’actualité Facebook. C’était une très mauvaise idée. L’article original.
« Le Monde diplomatique » disparaît… (Le Monde diplomatique, 9 mai 2014)
A l’évidence, il s’agissait d’une anomalie. Comme nous l’avions rapporté l’année dernière, notre journal figurait à la 178e place des 200 titres de presse les plus aidés par les pouvoirs publics en 2012, très loin derrière « Le Monde », « Le Figaro », mais aussi « Télé 7 jours » ou « Gala »…
En 2013, « Le Monde diplomatique » a purement et simplement disparu de cette liste.
Information, communication et éducation : entretien avec Cyrille Frank
Acrimed : Médiacritique(s), notre trimestriel imprimé, n°11 (avril 2014) en .pdf
Quand le net vous souhaite « Joyeux anniversaire ! » – InternetActu.net
“L’internet des objets va sonner le glas des anniversaires”, prévient l’artiste et écrivain Joanne McNeil. Les grands services de l’internet ne se contentent plus de vous envoyer un message faussement personnalisé, à l’image de Google qui change de logo le jour de votre anniversaire : ils préviennent désormais vos amis de l’arrivée imminente de l’événement !
[…] En tout cas, pour tous, l’anniversaire est l’excuse parfaite. Les marques l’utilisent pour vous rappeler qu’elles existent et profitent de ce moment où l’on va vous offrir quelque chose pour se rappeler à vous.
[…] En ligne, comme dans la vie, un consentement non explicite n’est pas un consentement […]
La question du consentement, mise en avant dans l’article, me semble fondamentale. Je pense qu’elle s’applique aussi bien à ces contrats et abonnements reconduits sans qu’il y ait de renon explicite du « consommateur » qu’aux paramètres de confidentialité « ouverts » par défaut sur le web…
Chronologies des médias
L’histoire des médias en 15 lignes du temps interactives.
Chronologies présentes dans l’ouvrage de Francis Balle, Médias & Sociétés (LGDJ, 2013).
Comment éviter de se faire flouer par une photo manipulée sur le net
Entre les images retouchées et celles sorties de leur contexte, il n’est pas toujours simple de vérifier l’authenticité d’un cliché publié sur les réseaux sociaux…
Evgeny Morozov: « Non, internet n’est pas la solution à tous les problèmes »
A première vue, c’est un peu l’anti Rifkin. Pendant que l’économiste fait son tour d’Europe pour développer sa théorie plutôt optimiste sur la fin prochaine du capitalisme grâce à la nouvelle économie du coût marginal zéro, née d’internet, Evgeny Morozov met en garde contre l’idée qu’internet est la solution à tous les problèmes modernes. Il dénonce ce qu’il appelle le « solutionnisme », un concept qui consiste à vouloir tout améliorer grâce à internet, en traitant des symptômes sans plus jamais chercher à en comprendre la complexité des causes. Dans sa vision, pessimiste mais pas technophobe, la Silicon Valley n’est pas une solution. Elle pose un problème de fond.
L’essayiste d’origine biélorusse développe sa théorie dans son ouvrage Pour tout résoudre cliquez ici, sorti en 2013, et qui vient d’être adapté en français (FYP Editions).
Le journalisme pour les nuls, selon l’Etat islamique
Alors que la région de Deir al-Zour en Syrie est tombée aux mains de l’organisation Etat islamique, les journalistes locaux restés sur place ont reçu une liste de règles à respecter s’ils tiennent à leur sécurité.
Les réseaux sociaux nous rendent-ils empathiques ou partisans ?
En juin dernier, le Pew Research Center, ce think tank américain « non partisan » dédié à l’étude « des faits et tendances qui transforment notre monde », a livré une impressionnante étude sur la montée de la polarisation du débat public aux Etats-Unis. L’étude montrait combien l’animosité partisane avait progressé sur 20 ans entre démocrates libéraux et républicains conservateurs, notamment chez les plus actifs politiquement… Elle mettait en avant la progression des chambres d’échos idéologiques – c’est-à-dire le fait que les partisans discutent de plus en plus entre eux -, renforçant ainsi leurs propres convictions, ainsi que la montée de l’antipathie mutuelle entre ce qu’on pourrait rapidement qualifier de droite et de gauche américaine.
L’amour vu par les SMS : six années de textos d’un couple analysés
http://adashofdata.com/2014/10/14/how-text-messages-change-from-dating-to-marriage/
Un plus gros échantillon de couples pourrait mener à des résultats scientifiques, mais le travail mené par cette auteure relève d’une démarche intellectuelle très intéressante…
J’ai googlé « George Clooney » avec George Clooney – Rue89
Le journaliste américain A.J. Jacobs s’est assis devant un ordinateur avec l’acteur George Clooney. Une matinée à écumer le meilleur et le pire du Web. Surtout le pire.
Sociologie des réseaux sociaux — pierremerckle.fr
Aujourd’hui paraît la troisième édition du livre que j’avais consacré à la Sociologie des réseaux sociaux, et dont la première édition était parue en 2004 aux Editions de la Découverte, dans la collection « Repères ». Le livre avait alors été écrit dans un contexte particulier, celui de la montée, en France comme ailleurs, de l’analyse des réseaux à la fois comme nouveau corpus de méthodes pour les sciences sociales, et aussi comme nouveau paradigme, ambitionnant d’ouvrir une troisième voie « méso-sociologique » entre le holisme et l’individualisme méthodologique, et qui a pu aussi consister à opposer les réseaux sociaux aux classes sociales.
Après leurs homologues féminines, les acteurs d’Hollywood deviennent à leur tour des objets
Depuis quelques années, les comédiens doivent ressembler à des super-héros pour valoir quelque chose aux yeux des studios. Après un siècle passé à scruter des seins et des fesses de femmes, Hollywood pose son regard sur les pectoraux.
La thématique mérite d’être approfondie et discutée.
Réclamée par le public, l’information positive n’a pourtant pas la cote
Près de deux tiers des Français (64%) reprochent aux médias de ne pas « donner assez d’informations positives ». Depuis dix ans, de nombreux médias se sont emparés du « journalisme de solution », sans réel succès.
Explications d’un paradoxe.
Un bon article de fond, avec le paradoxe « classique » entre ce que les gens déclarent apprécier ou souhaiter et leurs pratiques effectives.
Comment expliquer la « dissonance » entre les discours et les comportements ? Y a-t-il une schizophrénie de certains publics ? Si l’article n’apporte pas les réponses à toutes ces questions, il a en tout cas le mérite de les poser sur base d’observations étayées !
C’est un sujet sur lequel j’ai pu travailler à plusieurs occasions.
L’information positive est-elle un fantasme inaccessible ou une voie éditoriale possible ?
Début décembre, une enquête d’opinion Harris Interactive – Zoom On établissait que 64% des Français reprochaient aux médias de ne pas faire assez de place à des informations positives. En début d’année, le baromètre TNS – La Croix avait similairement relevé que 61% des personnes sondées regrettaient la part prépondérante accordée aux mauvaises nouvelles par les journalistes. Pourtant, malgré çà et là des initiatives éditoriales cultivant le versant riant des news, ces dernières peinent à s’imposer. Cela signifie-t-il que la sinistrose du 20 heures est irrévocable ? Explications.
Cet article pose et approfondit la question d’un équilibre éditorial pour le journalisme, entre « lunettes roses euphoriques » et « sinistrose systématique et anxiogène ».
Il me fait penser à la formule de Cyrille Frank ( www.mediaculture.fr ) qui dit qu’il faut donner au public ce qu’il veut, mais aussi ce qu’il ne sait pas encore qu’il veut. Peut-être que comme pour la nourriture, le goût s’éduque…
Par ailleurs, la problématique de la dissonance entre les comportements (consommation) et les opinions déclarées (appréciations) est un thème sur lequel j’ai eu l’occasion de travailler à plusieurs reprise.
Voir aussi la version retravaillée de cet article dans Le Nouvel Obs
Les jeunes accros à l’info (mais pas aux journaux)
La manipulation de l’information à l’ère des médias sociaux
Un article qui se veut principalement « technique » : il présente des méthodes pour vérifier des informations sur le web, notamment lorsqu’il s’agit d’images.
Quand les images parleront – L’image sociale
Des chercheurs de l’université de Stanford ont mis au point, en collaboration avec Google, un programme de description automatique d’images, capable de générer des légendes en langage naturel. Cette annonce a été volontiers accueillie comme le signal bienvenu d’une évolution imminente, qui permettrait de faire de l’image un espace documentaire enfin accessible aux moteurs de recherche.
L’an 2000 – Chroniques numériques – blog de Vincent Glad sur Libération
Journaliste free-lance, Vincent Glad vient des années 90, de Caramail et d’Infonie. Après avoir travaillé à 20 Minutes, Slate.fr et Canal+, il envisage sereinement les années 2010 et croit au retour du macro-tweeting. Sa caution Libération : il a écrit deux articles dans Ecrans papier, éphémère supplément web publié à l’été 2006.