Didactique, éducation, pédagogie : veille documentaire 2014

Je recense ici des articles et ouvrages découverts en 2014.

Les compétences en éducation aux médias – cadre général | CSEM

Le Conseil Supérieur de l’Education aux Médias (CSEM) a notamment pour mission de favoriser l’intégration de l’éducation aux médias ainsi que l’exploitation pédagogique des médias et des technologies de l’information et de la communication (TIC)…

Cadre de compétences basé notamment sur les travaux de T. De Smedt et P. Fastrez :

– DE SMEDT Thierry, « L’insertion scolaire des compétences en littératie médiatique », conférence donnée le 12 février 2011 à Paris (in Site INA-Expert, janvier 2012).

– FASTREZ Pierre, « Quelles compétences le concept de littératie médiatique englobe-t-il ? Une proposition de définition matricielle », in Recherches en communication n°33 : les compétences médiatiques des gens ordinaires (I), Louvain-la-Neuve : Université catholique de Louvain, 2010.

Sur le compte slideshare de ce dernier :

  • « La compétence médiatique : du concept à la mesure », le 17/05/2010.
  • « Littératie médiatique : quelles compétences ? », le 16/11/2010.
  • « De la lecture à la navigation : quelles compétences médiatiques ? », le 06/04/2011.

> Mon article relatif aux compétences en éducation aux médias.

Présentation powerpoint des fiches « éducation aux médias en réseaux » du Conseil Supérieur de l’éducation aux médias, sur le site du CSEM

Présentation synthétique des fiches produites par le Conseil Supérieur de l’éducation aux médias (CSEM) dans le cadre du groupe de travail « médias en réseaux ».

Liens vers les fiches « éducation aux médias en réseaux »

Source

Éducation aux médias en réseaux – brochure – fiches thématiques | CSEM

Place de l’éducation aux médias dans le système éducatif Page sur les enjeux et l’intérêt éducatif de l’éducation aux médias

Apprendre/désapprendre : sur la ligne de crête des apprentissages numériques (InternetActu.net)

Texte introductif du sociologue d’Orange Labs, Dominique Cardon, qui revient sur les rapports entre éducation et technologies. Une bonne introduction aux deux principales problématiques de l’apprentissage : qu’est-ce qu’apprendre et qu’est-ce que change le fait d’apprendre avec le numérique…

Méthodes et modèles pédagogiques – Le blog de Frédéric Haeuw

« L’irruption massive des  technologies et des réseaux dans la formation des jeunes et des adultes fait ressurgir de vieux débats sur les méthodes pédagogiques. Les Massive Open Online Courses, par exemple, sont généralement distingués en « xMOOC » plutôt basés sur une pédagogie transmissive de savoirs clairement identifiés dans des référentiels fermés, et en « cMOOC » dont les objectifs d’apprentissage sont plus ouverts et qui se basent sur le principe que ce sont les participants qui créent le contenu […] »

« Les inégalités n’ont pas disparu, elles ont juste été repoussées plus loin dans le cursus scolaire »

« En France, en 2013, 70 % des enfants d’ouvriers n’ont pas d’opportunités de promotion sociale. Face à ce constat, le sociologue Camille Peugny appelle à réinventer une école “vraiment” démocratique. Dénoncé dès 1970 par Pierre Bourdieu, le mécanisme du déterminisme social se perpétue depuis les années 80. Selon le sociologue Camille Peugny, pour déjouer les pièges de notre école méritocratique et élitiste, il faut mettre l’accent sur le primaire et promouvoir la formation tout au long de la vie […] »

Et si le numérique entrait réellement à l’Ecole ?

« Jean-François Cerisier, professeur des universités à l’université de Poitiers nous a proposé cette thématique lors de la conférence qu’il a tenu lors de la journée EIDOS 64, mercredi 15 janvier 2014 ».

Il est rare de lire une contribution qui tâche de faire la part des choses entre des positions parfois très « partisanes » par rapport aux technologies dans le monde éducatif (au point d’être marquées par des stéréotypes ou des croyances erronées, y compris au sein de la sphère universitaire). Cet article relève des enjeux du numérique à l’école d’une manière qui me semble très constructive.

Cours magistral (apprendre à disparaître à l’ère de la technique)

« Je fus frappé, lors d’une conférence sur les enjeux du numérique dans l’enseignement supérieur il y a quelques années, par le propos d’un intervenant qui venait de présenter tous ces fabuleux sites de partage de connaissances : Ted, Khan academy… »

Je n’adhère pas à tout ce qui est dit dans cet article (notamment en ce qui concerne certaines généralisations sociétales), mais les questions qu’il soulève semblent fondamentales par rapport à des « nouveaux » paradigmes, a priori et postulats pédagogiques (parfois érigés en dogmes) qui accompagnent les innovations numériques… Entre autres :

  • La tension entre l’agitation du « faire » (collectif) et l’invisible du « penser »
  • La combinaison prudente & raisonnée de méthodes (pluralisme) plutôt que le rejet ou l’adoption systématiques
  • L’importance accordée à la liberté de choix face aux dogmes de tous poils (relatifs aux méthodes et contenus qu’il faudrait absolument adopter ou bannir, par exemple), surtout issus d’une forme de marketing
  • La réflexion sur la disparition, le silence, le sens (cf. cet article)

Présupposés épistémologiques en journalisme et en éducation

« The idea of complete neutrality is a blatant contradiction if journalism is important to democracy »

Idem pour la « neutralité » en éducation ? Une neutralité au sens d’un « non-engagement » n’est-elle pas une contradiction flagrante également, si l’on considère que l’enseignement est important par rapport à la démocratie, la citoyenneté, etc. ?

Égalité des chances par l’école : le jeune prof qui défiait Bourdieu

« Un jeune professeur est en train d’emmener sa classe vers un 100% de réussite au bac. Rien d’exceptionnel, sauf quand on enseigne dans un lycée de banlieue défavorisée, où le taux de réussite avoisine péniblement les 70%. Rencontre avec Jérémie Fontanieu. Jérémie Fontanieu a 25 ans, il est professeur agrégé de sciences économiques et sociales […] »

Au-delà des méthodes qui semblent montrer une certaine efficacité – dans une certaine mesure (*) -, tout en réhabilitant la question de la rigueur et de l’exigence, il s’agit de dépasser la stigmatisation et d’aborder « simplement » les jeunes sans a priori figé une fois pour toutes sur ce qu’ils sont ou non, sur ce qu’ils aiment ou non, sur ce qui les motive ou non.

Pas mal de jeunes sont régulièrement réifiés par certains discours, y compris au sein du corps professoral (mais pas seulement).

Cette histoire peut-être un brin romancée a tout de même le mérite de montrer que des étudiants auxquels certains n’auraient pas laissé leur chance peuvent y arriver, et que cela ne dépend pas que de leur initiative…C’est le « pari d’éducabilité », le fait de croire de manière authentique que chaque individu peut apprendre.

(*) La nuance étant dans le fait qu’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives quant aux contenus et méthodes mis en place, comme si elles étaient la panacée. Les éléments « moraux » pour juger de ce qui est « bon » en pédagogie sont divers : l’efficacité, le sens (la raison d’être, les enjeux), l’utilité ou encore le plaisir (sachant que d’aucuns éprouvent du plaisir en faisant des maths ; il ne s’agit pas ici d’un plaidoyer pour les « pédagogies ludiques », mais de réhabiliter la notion de plaisir à l’école : pourquoi l’apprentissage devrait-il s’abstenir de prendre en compte ce paramètre ?), etc.

Apprendre à philosopher. Le rôle de la discussion et des formes diversifiées d’écriture, par Michel Tozzi

« M. Tozzi interroge le rôle de la discussion et des formes diversifiées d’écriture dans l’apprendre à philosopher, formes peu reconnues institutionnellement. Il y distingue 4 grands paradigmes d’apprentissage de la philo, puis approfondit sa conception didactique pour apprendre à philosopher »

Nouvelles pratiques de la philosophie : qui interroge qui ?, par Michel Tozzi

« Fait nouveau dans le paysage éducatif français [en 2001, ndlr], de nouvelles pratiques, dites « philosophiques », se développent à l’école primaire, en collège (SEGPA), en lycée professionnel notamment. Ces pratiques s’inscrivent dans un renouveau de l’intérêt de la philosophie dans ce pays (ouvrages philosophiques à grand tirage, développement des « cafés-philo », etc.) »

Le mot « nouveau » fait référence à l’enseignement traditionnel de la philosophie tel que pratiqué en France. Peut-être en effet que ces « nouvelles pratiques » font référence à des formes de philosophie (ou d’apprentissage de la philosophie) qui ne sont pas neuves.

Philotozzi | L’apprentissage du Philosopher

Ce site a pour objectif de présenter les travaux menés depuis 1988 par Michel TOZZI sur la didactique de la philosophie, ou plus exactement la didactique de l’apprentissage de philosopher. On y trouvera les références bibliographiques d’ouvrages et d’articles sur la question, ainsi que certaines publications récentes in extenso. Le champ de recherche couvre :1) les pratiques de la philosophie à l’école2) Les pratiques nouvelles de la philosophie dans la cité

L’oral argumentatif en philosophie – Les Cahiers pédagogiques

Note de lecture relative à l’ouvrage de M. Tozzi, sur le site des Cahiers pédagogiques.

« […] À noter aussi un intéressant chapitre sur le dialogue philosophique (le fonctionnement du dialogue argumentatif, ses règles, ses limites) où l’on voit qu’il ne s’agit pas seulement de faire dialoguer ses élèves mais bien aussi de les faire réfléchir sur le dialogue […] Est-ce parce que [la discussion] aborde des notions ou des problèmes philosophiques ? Sans doute, mais c’est bien autant par la manière dont ces questions sont abordées […] »

La pensée critique – Pourquoi est-elle si difficile à enseigner ?

Source : American Educator

Daniel T. Willingham

La pensée critique. Pourquoi est-elle si difficile à enseigner ?

Traduction (avec l’autorisation expresse de l’auteur) : Françoise Appy

« Tout un chacun est d’accord pour convenir que l’un des buts de l’école, même s’il est insuffisamment atteint, est de permettre aux élèves de développer une pensée critique. En termes profanes, la pensée critique consiste à envisager tous les aspects d’une question, à être ouvert à de nouvelles démonstrations infirmant vos idées premières, à raisonner sans passion, à s’appuyer sur des preuves, à déduire et inférer des conclusions à partir de faits valides, à résoudre les problèmes et ainsi de suite. Il y a aussi des types de pensée critique spécifiques caractérisant les différents sujets. Par exemple, la « pensée du scientifique » ou celle de l’historien ».

Fragilités et défis de la formation des enseignants à la complexité culturelle

Innovation, innovation, innovation, innovation, innovation, innovation… (InternetActu)

« On peut certes innover sans questionner les finalités. Mais c’est pourtant bien elles qui demeurent tout l’enjeu de l’innovation et ce sont bien elles qu’il va falloir un jour mettre à plat »

Peut-on changer les profs ? (Café pédagogique)

« Peut-on vraiment modifier les croyances des futurs enseignants ? On voit tout de suite l’intérêt de cette question au moment où on rétablit une formation professionnelle des enseignants avec la volonté de ne pas reproduire de génération en génération la même école mais de la changer. Marcel Crahay et Fanny Boraita, université de Genève, se sont attachés à compulser toutes les études sur ce sujet pour arriver à définir les bonnes stratégies de changement et donc, finalement, de formation des enseignants. Ils nous offrent dans la Revue française de pédagogie, n°183,une véritable réflexion sur la formation des professeurs »

Image et pédagogie – Visées éducatives de l’éducation aux médias

Écrits et ressources sur l’image, proposés par Jean-Paul Achard. L’auteur met ici en lien les filiations théoriques et différents paradigmes éducatifs de l’éducation aux médias.

L’autonomie de l’élève : émancipation ou normalisation ?