Etat des lieux de la finitude humaine

1. L’intersection d’un ensemble de pensées ?

Nous avons déjà abordé le concept de « finitude » humaine en guise d’introduction générale aux articles relatifs à l’épistémologie et à l’éthique. Il s’agit d’une remise en cause fondamentale de l’humain, tant dans sa faculté de connaître (sciences, raison), que dans sa faculté d’agir librement et de faire le bien. Une remise en cause globale du concept de progrès accompagne souvent cette réflexion. Nous nous attardons ici sur la dimension morale de ce questionnement.

Jean-Louis Theodore Gericault - Le radeau de La Meduse (1818-19)

Jean-Louis Theodore Gericault – Le radeau de La Meduse (1818-19)

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Médias : veille documentaire 2011

Je recense ici des ressources découvertes en 2011 ou avant.

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Hans Jonas – Le principe responsabilité

Explication synthétique de JONAS, H., Le principe responsabilité, 1979.

Également basé sur DEPRE, O., Philosophie morale (2ème édition), Louvain-la-Neuve : Academia-Bruylant, 2000.

Hans Jonas est un philosophe allemand du XXe siècle. Comme H. Arendt et E. Levinas, entre autres, il a suivi les enseignements d’Husserl et d’Heidegger. Il est principalement connu pour son éthique dite « du futur », de la responsabilité.

Voici dans quel contexte son éthique émerge. En tant que philosophe allemand et juif du XXe siècle, et en tant qu’élève d’Heidegger, sa philosophie est traversée par la question de la mort, par les massacres de la Seconde Guerre mondiale, par la « finitude humaine ». Ce concept n’est pas nécessairement formulé comme tel, mais on le retrouve particulièrement exploité par les philosophes de cette époque. On explore en quelque sorte les limites de l’humanité, dans tous les domaines de la philosophie :  en fonction de sa finitude temporelle (la mort), de sa capacité à « progresser » ou non (d’un point de vue historique, notamment), de son « indétermination » éthique (à être « bon » ou « mauvais »)…

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Les 3 étapes de l’apprentissage

Dans la catégorie vérité et épistémologie, nous avons mis en lien quatre philosophies « en trois temps ».

Celles-ci ne sont pas sans lien avec des perspectives tout à fait concrètes, notamment en éducation. En effet, selon les modèles dits « constructivistes », l’apprentissage se produit (doit se produire ?) en quelque sorte en trois étapes.

Notons que cette perception de l’acquisition des connaissances n’est pas incompatible avec des méthodologies plus « analytiques » (par rapport auxquelles les pédagogies d’origine constructiviste sont souvent mises en opposition), proposant une approche plus linéaire, ou encore d’une transmission des contenus les plus simples aux plus complexes (cf. entre autres les différents paradigmes en sciences cognitives, notamment le cognitivisme, l’expérientialisme et le connexionnisme).

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Un exemple de mise en doute : la causalité

Voici quelques exemples, partageables avec un jeune public, de remise en cause d’affirmations « scientifiques », soi-disant basées sur le lien de causalité. Le but de cet article consiste surtout en une « mise en jambes » ludique : en questionnant le rapport de la cause à la conséquence entre certaines choses, nous remarquons aisément qu’il est souvent loin d’aller de soi. Dès lors, une réflexion plus large peut voir le jour.

L’Eglise du monstre en spaghetti volant – Source : Venganza.orgWikipédia

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Les « préjugés » et les « prêt-à-penser »

Les préjugés (appelons-les aussi « représentations initiales ») sont indispensables au jugement. On « pré-juge » : on juge toujours à partir d’un certain point de vue, d’une prise de position initiale : cf. Question de points de vue et les processus scientifique et cognitif).

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Hegel – la pensée s’enrichit de la critique

Hegel

Hegel

Voici un article à propos de l’idée de vérité absolue chez Hegel.

Je l’ai posté sur un autre site et débattu notamment avec Christophe Page, le camarade philosophe que je cite déjà dans ce blog dans l’article Bien pensants : le dogme du libre examen et de la raison.

Il en est ressorti des considérations que j’estime d’un grand intérêt pour détailler les avis que je développe dans ce blog. Cela précise ce que j’entends lorsque je fais allusion à Hegel, et pourquoi je me permets de le lier à des penseurs comme Ricoeur ou même Russell (cf. Lexique : courants, auteurs et concepts).

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