Ruwen Ogien, Philosopher ou faire l’amour

Plusieurs articles de ce site sont consacrés directement ou indirectement au thème de l’amour.

Dans Amour et philosophie (2015), je développe que l’amour peut être vu comme une forme d’engagement, de pari face à l’absurdité de l’existence, elle-même vouée à la mort. En ce sens, la mort (physique ou symbolique), la séparation ou même toutes les difficultés et tous les obstacles à l’amour sont à envisager comme des éléments qui contribuent à lui conférer sa force et sa beauté. On s’engage « en dépit » de la mort. Même s’il y a la mort, on fait ce pari d’aimer. J’y écris également que l’amour trouve un parallèle dans une éthique du soin de l’autre, de l’attention bienveillante (to care) envers autrui.

Dans De l’amitié (2018), je reviens sur la dimension de transcendance que l’on attribue à une relation amoureuse, ainsi que sur plusieurs autres considérations de l’article précédent.

Dans le récit « Ca faisait longtemps. C’était dans une autre vie » (2018), enfin, je mets en scène deux protagonistes qui dissertent notamment à propos du sens de leur existence et de l’amour. Ils concluent que l’engagement amoureux, a priori déraisonnable, les dépasse.

Thomas : « Oui, ma question était mal formulée, maintenant que tu me le fais remarquer. Comment fais-tu pour dépasser tes peurs et quand même t’engager dans ces paris fous ? »

Jean-Jacques : « Honnêtement, Thomas – et je me permets d’affirmer que nous sommes sans doute pareils à ce niveau. Honnêtement, donc : la vraie raison, c’est que c’est plus fort que moi. »

Avec Ruwen Ogien, je vous propose aujourd’hui d’explorer une forme d’antithèse de tous ces écrits.

Ultérieurement, je compte rédiger un article à propos du « marché amoureux » et de son pouvoir idéologique, basé entre autres sur des notions telles que la possession ou encore l’échange de « marchandises » (cf. ce thread Twitter ou cet état des lieux de mes articles en gestation en 2023). Plus tard, je formaliserai peut-être une synthèse (n’épuisant vraisemblablement pas le sujet) de ces différentes approches.

Edmund Blair Leighton - Yes or No ? (1890)

– « But my heart is big »
– « I can’t ride a heart »
Peinture : Edmund Blair Leighton – Yes or No ? (1890).

Ogien et les définitions de l’amour

Dans son ouvrage Philosopher ou faire l’amour (2014), Ruwen Ogien se garde de donner une définition unique de l’amour. Au contraire, il parcourt différentes formes de ce qu’on appelle communément l’amour, pour en conclure que souvent, les descriptions du concept impliquent une dimension conative et une dimension affective / émotive :

  • La dimension conative renvoie à l’idée d’engagement, à l’idée d’effort et d’implication dans la relation. La relation amoureuse implique par exemple une construction, une intention de prendre soin de l’autre, voire un sacrifice pour l’autre.
  • La dimension affective / émotive renvoie au sentiment amoureux, aux émotions et aux sensations qui y sont liées : le plaisir en présence de l’être aimé, la joie de le savoir heureux, le désir de le voir, l’attirance ressentie vers lui, etc.

Ces deux dimensions recouvrent plutôt bien les idées développées dans mes articles cités supra, bien que l’on pourrait à mon avis discuter par exemple de la portée symbolique du choix amoureux face à l’absurdité de l’existence. Les acceptions conative (volonté, intention / considération de l’autre / engagement) et affective (désir, passion, sentiments…) sont-elles suffisantes pour englober la pluralité des vécus amoureux ?

6 idées reçues sur l’amour romantique

Ogien se concentre ensuite sur l’analyse méticuleuse de six grandes idées reçues à propos de l’amour romantique. C’est en effet bien de l’amour tel qu’il se donne à vivre sous la forme du couple « traditionnel » dont l’auteur veut nous parler. Selon lui, cette forme d’amour est marquée d’idéologies quasiment mystiques, qu’il n’est pas permis de remettre en cause, sous peine d’être vu au mieux comme un grincheux, au pire comme un mécréant dévergondé et dangereux.

Critiquer l’amour tel qu’il se vit dans notre société, c’est s’attaquer à une religion.

Les idées de base qu’Ogien identifie sont les suivantes :

  • L’amour est plus important que tout
  • L’être aimé est irremplaçable
  • On peut aimer sans raison
  • L’amour est au-delà du bien et du mal
  • On ne peut pas aimer sur commande
  • L’amour qui ne dure pas n’est pas un amour véritable

Le philosophe donne de grands coups de marteaux dans toutes ces affirmations, à l’aide d’arguments étayés et de cas concrets. Son projet est de fournir des intuitions pour entreprendre une réappropriation de ce thème par la philosophie.

> Lire aussi : Stéphanie Arc, L’amour n’est-il que pour les gogos ? Entretien avec Ruwen Ogien (CNRS, 2015)

La forme dite romantique de l’amour, marquée par ces six idées de base, s’impose en quelque sorte comme vision univoque de l’amour. Or, l’amour peut faire référence à plusieurs choses, comme Ogien en discute dans sa partie définitoire. Entre autres, il peut être question d’amitié, de lien filial, de joie en présence d’autrui / joie pour autrui (désintéressement), d’engagement et de soin de la relation, de don de soi, de croyance en une transcendance, de désir sexuel, d’attirance physique, de passion, de complicité, d’une relation d’attachement (voire de (co)dépendance), etc.

Cet amour romantique se veut archétype de la relation amoureuse. De ce fait, l’être « aimé » « par-dessus tout » porte le poids de toutes ces définitions.

Dans la publicité, les séries, les films, les chansons, les émissions de divertissement, les contes de fées, les best sellersL’amour nous est en effet présenté comme l’une des plus hautes formes d’accomplissement. Le bonheur en serait dépendant. C’est ainsi qu’armés de bonnes intentions, votre famille et vos amis s’inquiètent de vos périodes de célibat, ou encore de votre refus d’enfanter, ne comprenant souvent pas comment cela peut être envisageable et projetant sur vous toute la dépression du monde. Il s’agit du poids des normes sociales liées à cette vision du monde. N’y a-t-il pas d’autres choses qui comptent dans une vie que de se mettre en couple (et de se reproduire) ? L’amour et la sexualité sont des domaines extrêmement codifiés, entourés de lois et de règlements plus ou moins formels. Ceci est-il justifié d’un point de vue moral ?

De surcroit, comme Ogien le développe, l’amour peut également être vecteur de malheur, de souffrances voire être assorti de comportements immoraux.

Il note entre autres que le crime passionnel a longtemps été et est encore souvent considéré comme un meurtre avec des circonstances atténuantes. Les violences conjugales méritent-elles vraiment que l’on sacralise le couple à ce point ? C’est sans compter sur le malheur suscité par la perte ou la non « conquête » (remarquez ce vocable possessif) de la personne aimée ou encore sur les mensonges, les trahisons, les disputes musclées post-ruptures et sur le côté sacrificiel de nombreuses relations amoureuses…

Nous ne parlons pas ici de cas isolés, mais bien du quotidien de milliers de personnes pour qui la relation de couple ou le sentiment amoureux sont probablement davantage des fardeaux qu’un chemin vers le bonheur. Pour l’auteur, l’amour ne devrait pas être considéré comme au-delà du bien et du mal, au contraire (d’autant plus dans la mesure où celui-ci est de facto clairement « moralisé »).

Ruwen Ogien s’érige aussi en pourfendeur d’un amour soi-disant exclusif, unique, éternel et irremplaçable. Pour ce faire, il se base simplement sur les faits. Pensez à ces couples dont la longévité est un leurre. Considérez les séparés qui redécouvrent ce qu’ils appellent l’amour après une rupture. L’être-précédemment-aimé est factuellement régulièrement remplacé. Faut-il en déduire qu’il ne s’agissait pas d’un véritable amour, ou au contraire que le véritable amour, celui qui se vit, peut être amené à ne pas durer ? N’est-il pas possible d’aimer, et pourtant, à un moment donné, de tourner la page ? Voire de continuer à aimer, d’une autre manière, et de quand même vivre autre chose ?

Le philosophe approuvait lui-même le « polyamour », les relations polygames. Dans la vision « traditionnelle » du couple, l’amour est quelque chose de binaire et absolu. On ne peut aimer qu’une et une seule personne, de manière totalement transcendante, éternelle et exclusive, au-delà de toute raison, et même de la raison. Or, comme nous l’avons vu, il y a une pluralité de réalités derrière ce que l’on qualifie d’amour. Il est hypocrite de nier que l’on peut être en couple avec quelqu’un et aspirer à une relation amicale exclusive avec une autre personne, vivre une relation d’attachement forte par ailleurs, ou encore ressentir de l’attirance physique ou du désir sexuel pour quelqu’un d’autre encore.

J’ajouterais que le couple romantique est marqué par la notion de possession et par une compétition extrême entre les individus, impliquant des discriminations profondes (face auxquelles il est d’ailleurs difficile de s’ériger… Sachant par exemple qu’appartenir à « la communauté des gens laids », c’est quand même une étiquette identitaire peu souhaitable). Je ne m’attarde pas sur ce thème ici. Sur l’importance sociale de l’apparence physique et de la réputation, cf. entre autres , , Analyse des chaines Youtube les plus populaires en France (2015). Des applications de rencontre comme Tinder ne sont que le reflet de ces phénomènes.

Ebauche de réflexion à propos du « marché amoureux ».

Ebauche de réflexion à propos du « marché amoureux » (suite).

Il n’est néanmoins pas question d’une plaidoirie pour une généralisation de la polygamie.

Force est de constater que la norme sociale de la vie de couple ne convient pas à tout le monde, voire est souvent dysfonctionnelle. Pour autant, il ne s’agit pas de dire qu’il faut absolument multiplier les relations amoureuses, et encore moins de dénigrer les personnes qui souhaitent vivre une relation amoureuse à deux. L’un des principes de base de l’éthique minimale d’Ogien consiste d’ailleurs à ne pas juger les modes de vie d’autrui en tant que tels. En gros, tant qu’une personne ne fait de mal à personne d’autre, il n’y a pas à la condamner moralement (même si elle se fait du mal à elle-même). L’auteur invite à une réserve par rapport à ce que les gens considèrent comme une « bonne vie », à une « neutralité à l’égard des manières de vivre personnelles ». Justement, ce qu’Ogien critique, c’est en quelque sorte un « dogme de l’amour » dans lequel un modèle est imposé comme norme sociale absolue. L’enjeu est de pouvoir choisir librement la manière de vivre les relations amoureuses qui nous convient.

Je pense que la dimension conative et la dimension affective font qu’un amour exclusif et fusionnel peut, au moins temporairement, être une chose souhaitable et agréable. L’amour fusionnel, exclusif et passionnel a certainement des avantages. Les « obstacles » à un amour libéré et rationnel tel que décrit par Ogien relèvent-ils seulement d’une forme de moralisme, ou sont-ils plus profondément inscrits en nous ? Il est possible que l’on ne puisse pas « faire autrement » que d’aimer à en perdre la raison si facilement que cela, en pratique !

D’un autre côté, et ce en cohérence avec son éthique de la non-nuisance (cf. Guerre(s) et philosophie (2015)), Ogien lance une invitation à désacraliser ce modèle, et surtout toutes les règles et tous les codes sociaux qui l’entourent. En tant que personnes humaines libres, nous devrions pouvoir choisir, et non être aliénés par un dogme indiscutable.

> Lire aussi : Ethique minimale (Wikipédia) et Roger-Pol Droit, Ruwen Ogien : “Ne pas nuire aux autres, rien de plus” (2009).

Philosopher et faire l’amour

C’est sans doute là que se situe l’essentiel de l’ouvrage d’Ogien : il en appelle à une réflexion éclairée sur l’amour et ses enjeux. Il s’agit de prendre conscience des idées de base de l’amour et de les analyser de manière rigoureuse, comme on le ferait à propos de n’importe quel autre sujet, et notamment en philosophie morale.

De plus, il s’agit d’ouvrir le champ des possibles en termes de liberté (ne serait-ce qu’en exposant les dogmes à la critique). Des visions différentes de l’amour pourraient être porteuses de plus de bonheur, de plaisir et de moins de souffrances. Tant que l’on ne nuit à personne, où est le problème de vivre toutes les relations comme on les entend, finalement ?

> Cf. également Diogène de Sinope (Wikipédia)

L’amour n’est ni synonyme de bonheur, ni de bien, et la raison a son mot à dire à propos de l’amour, même si ce n’est pas hyper sexy. C’est sûr que c’est plus commode de se laisser aller à croire que l’on peut aimer sans raison, et même que l’amour est au-delà de toute raison. Dans les faits, nous investissons toujours les relations d’une certaine manière et nous en retirons toujours des choses. Les étincelles et autres papillons dans le ventre ne naissent pas « par magie », pour n’importe qui…

Thèse peu confortable, n’est-ce pas… Elle doit susciter des émotions mitigées chez plusieurs lecteurs (c’est ce qu’elle génère chez moi, en tout cas)… Et en même temps : qu’en pensez-vous ?

Un commentaire

  1. Elements de discussion relatifs au marché amoureux (idées en vrac, à nuancer sans doute)

    Au sujet du fonctionnement du marché amoureux, des reconfigurations ont eu lieu lors de ces dernières décennies. Le fonctionnement de ce marché a changé. Comment se vivent les relations d’amour romantique ?

    • Autrefois, les différentes ressources et les échanges qui y étaient liés étaient fortement genrés. Les rôles des femmes et des hommes étaient davantage « cadenassés », de sorte que l’on caricature volontiers ces fonctionnements (« la femme doit être belle », « l’homme doit avoir un bon statut »). Les délimitations et valorisations des ressources par genres volent en éclats : tout le monde doit posséder « toutes » les ressources. Pour autant, cela ne veut pas dire que les inégalités cessent : au contraire, elles auraient plutôt tendance à se déplacer et à être plus informelles. Les lois de ce marché ont changé : elles sont plus « ouvertes », mais elles n’en sont pas moins compétitives.
    • Cette compétition se joue entre individus du même genre, mais aussi à un niveau inter-genres. La critique d’un système considéré comme archaïque s’accompagne d’une polarisation croissante dans les relations de genre. D’un côté, de nombreuses personnes agissent pour se positionner « au top » d’un marché aliénant (soin de soi/beauté physique, réussite professionnelle/financière…). On continue néanmoins en même temps de voir de fortes valorisations et des évaluations normatives très fortes et toujours très genrées : il suffit par exemple de voir combien de commentaires portent sur l’apparence physique et sont émis par des femmes lorsqu’une autre femme change sa photo de profil sur un réseau social, par exemple. D’un autre côté, on assiste à de vigoureuses critiques des relations entre genres d’antan, en raison de leur manque d’équité. Or on pourrait finalement se demander si ce modèle d’antan n’était pas, dans une certaine mesure, basé davantage sur une forme de consentement : les règles du jeu n’étaient-elles pas davantage connues et acceptées que celles d’aujourd’hui ? Alors que l’homme-ouvrier allait s’occuper de son labeur, la femme au foyer s’occupait de la maison et des enfants. C’était un partage des tâches arbitraire, assurément critiquable, surtout en termes d’émancipation (pour tout amoureux de la liberté de choix comme moi), mais dans un certain nombre de familles précaires (lire : la majorité des foyers), c’était un deal dont tout le monde s’accommodait plus ou moins de manière équivalente, et l’un ou l’autre membre du foyer n’avait pas nécessairement beaucoup plus choisi sa condition que l’autre (de même qu’aujourd’hui, certaines personnes s’accommodent toujours très bien de situations similaires). Quid du cliché du couple de la femme sexy avec l’homme riche ? Sexiste, absolument. Que nous progressions vers davantage d’émancipation, c’est moins sûr. Les progrès techniques ont permis de diminuer la part du labeur dans l’emploi, et la réussite professionnelle est désormais perçue comme un accomplissement pour toutes et tous (or, l’émancipation ne devrait-elle pas être dans un chemin inverse au sujet du travail ?). Paradoxalement, les individus semblent plus divisés, et le conflit occupe le devant de la scène entre des gens « en bas de l’échelle », leur faisant parfois oublier la minorité de privilégiés qui en profitent de facto (comme on désigne le chômeur-profiteur ou l’étranger comme bouc-émissaire responsable des inégalités sociales). Le couple ouvrier / femme au foyer était-il vécu comme moins discriminant / discriminé que le couple de pseudo-cadres en burn-out, esclaves de la mode et exploités par des financiers ? Le propos ici n’est pas de minimiser les inégalités de genre, mais de les penser en lien avec d’autres formes de discriminations et d’inégalités : toutes les femmes et tous les hommes sont-ils moins aliénés qu’avant ? S’il faut certainement continuer à lutter contre les iniquités genrées, dont on nous prouve qu’elles sont toujours monnaie courante, il faut aussi ouvrir l’oeil sur les nouvelles formes d’inégalités que le système engendre. Le propre d’une idéologie, c’est sa dissimulation d’elle-même.
    • Il y a une tension entre les invitations à la consommation (// Tinder ?) et l’exclusivité toujours « sacrée » du « véritable » amour
    • Il me semble opportun de questionner toutes les « règles implicites » qui font pression sur les individus dans le cadre des relations amoureuses. C’est extrêmement complexe, dans la mesure où c’est un domaine qui se retrouve à l’intersection de différents « pouvoirs » et de différents types de normes sociales, impliquant de nombreuses discriminations implicites (culte du corps et de l’apparence physique, grossophobie, rôles genrés et sexisme, statut social…). De plus en plus d’ouvrages mettent en évidence l’impact par exemple d’une éducation sexiste, réduisant chaque personne à des rôles préformatés, souvent de manière inéquitable. J’ai l’impression que l’on pourrait aller encore plus loin en étudiant des fonctionnements plus diffus et peut-être moins « avouables » contribuant à faire pression sur les relations sentimentales. Je pense notamment à la question de la propriété, cancer selon moi de notre organisation sociale (tout en me demandant si celle-ci n’est pas profondément ancrée en nous, quand bien même elle serait culturelle, surtout lorsqu’il est question de sentiments amoureux…). Je songe aussi au phénomène des « incels », entre autres exemples. Je fais l’hypothèse que la façon dont fonctionne le « marché amoureux » est interdépendante de rapports de pouvoir et de domination que l’on peut observer par ailleurs, et qu’il est réducteur de les appréhender dans une vision causale linéaire (surtout si cette approche est uniquement « identitaire », « catégorielle », focalisée sur des caractéristiques d’individus pris isolément les uns des autres). « Si tu reviens, j’annule tout » : les dynamiques de pouvoir peuvent être complexes dans un système où tout est potentiellement monnaie d’échange, et où la désidérabilité ou l’amour de l’être aimé sont le Saint Graal à atteindre à tout prix. D’un autre côté, j’ai du mal à aborder la question amoureuse essentiellement par le prisme des relations de pouvoir, et a fortiori à faire des généralités dans ce domaine (qui, de ma perspective, devient de plus en plus conflictuel, polarisé politiquement et idéologiquement…). Idéalement, je souhaiterais que l’on puisse transcender cette approche.
    • J’ajouterais que j’éprouve des contradictions internes entre ce que je pense et ce que je ressens à l’égard des relations amoureuses : si certaines choses m’apparaissent comme préférables sur un plan purement cognitif ou dans une forme de rationalité éthique, les vivre provoque en moi une douleur qui m’interroge quant à leur pertinence…

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