Voici un recensement de mes publications et interventions en 2020. Plus de 25 nouveaux articles ont été diffusés sur ce site, en plus d’améliorations et de révisions tant sur le fond que sur la forme (dont je mentionnais des exemples en 2019). Merci de partager mon travail si vous l’appréciez 🙂 !
Que peut encore l’éducation aux médias aujourd’hui ?
Tout le monde est un média !

Jérome Bosch, Le jardin des Délices (1494 – 1505), Volet de droite : l’Enfer.
Entretien avec Camille Tilleul : quels liens y a-t-il entre les usages des réseaux sociaux et l’esprit critique ?
Camille Tilleul est Docteure en Sciences de l’information et de la communication. Sa thèse s’intitule Étude des relations entre les pratiques des jeunes adultes sur les réseaux socionumériques et le développement de leurs compétences en littératie médiatique. Pour simplifier, elle a analysé les liens entre nos activités sur les réseaux sociaux et nos capacités critiques vis-à-vis de ces médias. Nous lui avons posé plusieurs questions au sujet de ses résultats.
Quand la technologie remplacera l’humain
Afin de rester en contact avec les collègues, la famille ou les amis, l’utilisation d’outils informatiques a explosé durant la période de confinement. Certaines personnes, autrefois réfractaires, se sont lancées dans le grand bain technologique. Plusieurs observateurs y voient une révolution propice à l’avènement d’un Grand Tout numérique…

Gustave Doré – La Confusion des langues (1865).
Critique du documentaire The Social Dilemma – Derrière nos écrans de fumée
Plusieurs personnes m’ont recommandé ce documentaire à propos de notre rapport aux écrans. Il s’agit d’une œuvre riche, dense et très accessible à propos d’enjeux importants autour des médias sociaux.
Entre documentaire et drame, ce film donne la parole à des experts qui nous mettent en garde contre leurs inventions et décrient l’impact dangereux des réseaux sociaux.
En quoi le complotisme est-il problématique ?
Pendant le confinement lié au coronavirus, et par la suite encore, on a beaucoup entendu parler de théories du complot.
J’écrivais déjà à leur sujet dans mon 1er livre, paru en 2012 [résumé].
Depuis, j’en parle avec beaucoup de précautions d’usage sur Philomedia (une dizaine d’articles). J’ai d’ailleurs toujours attiré l’attention sur l’importance de prendre des pincettes lorsque l’on évoque les « théories du complot » (de même à propos du terme « fake news »), comme vous pourrez le lire dans ce dossier « Esprit critique et complotisme » de l’Université de Paix asbl (cf. aussi cette intervention vidéo).

Vincenzo Camuccini – La mort de César (1804-1805)
Ruwen Ogien, Philosopher ou faire l’amour
Plusieurs articles de ce site sont consacrés directement ou indirectement au thème de l’amour.
Dans Amour et philosophie (2015), je développe que l’amour peut être vu comme une forme d’engagement, de pari face à l’absurdité de l’existence, elle-même vouée à la mort. En ce sens, la mort (physique ou symbolique), la séparation ou même toutes les difficultés et tous les obstacles à l’amour sont à envisager comme des éléments qui contribuent à lui conférer sa force et sa beauté. On s’engage « en dépit » de la mort. Même s’il y a la mort, on fait ce pari d’aimer. J’y écris également que l’amour trouve un parallèle dans une éthique du soin de l’autre, de l’attention bienveillante (to care) envers autrui.
Dans De l’amitié (2018), je reviens sur la dimension de transcendance que l’on attribue à une relation amoureuse, ainsi que sur plusieurs autres considérations de l’article précédent.
Dans le récit « Ca faisait longtemps. C’était dans une autre vie » (2018), enfin, je mets en scène deux protagonistes qui dissertent notamment à propos du sens de leur existence et de l’amour. Ils concluent que l’engagement amoureux, a priori déraisonnable, les dépasse.
Thomas : « Oui, ma question était mal formulée, maintenant que tu me le fais remarquer. Comment fais-tu pour dépasser tes peurs et quand même t’engager dans ces paris fous ? »
Jean-Jacques : « Honnêtement, Thomas – et je me permets d’affirmer que nous sommes sans doute pareils à ce niveau. Honnêtement, donc : la vraie raison, c’est que c’est plus fort que moi. »
Avec Ruwen Ogien, je vous propose aujourd’hui d’explorer une forme d’antithèse de tous ces écrits.
Faut-il « en finir » avec Arendt ?
Pendant 6 ans, mes étudiants ont bouffé de la philo d’Hannah Arendt, dont je développe le concept de « banalité du mal » sur mon site également.
Récemment, j’ai vu une publication très critique à son égard, sur Twitter, la qualifiant de « raciste d’extrême-droite ».
HANNAH ARENDT, RACISTE D'EXTRÊME-DROITE
[THREAD]#EnFinirAvecArendt 1
La + intouchable des « philosophes ». Citée par tout l'échiquier politique comme un argument d'autorité. Parce que femme ? Parce que juive ? Parce qu'Allemande ? – Qu'importe. Il est temps d'en finir…#Arendt pic.twitter.com/e8juMMc0O8— Vincent Cespedes (@VincentCespedes) July 22, 2020
Ceci m’a laissé un sentiment mitigé.
Pour la nuance
Ouvrir Internet.
Messages haineux. Clashes violents entre citoyens politisés. Insultes. Querelles identitaires. Chasses aux sorcières. Menaces. Mouvements de justice populaire. Fausses actualités…
Fermer Internet.

Edvard Munch – Le Cri (1893)